Langues 
  • Français
  • English
  • Deutsch
  • فارسی
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Librairie
  • Articles
  • Droits Humains
  • Echo d'Iran
  • Contact
  • Liens
 
Solidatiré Socialiste avec les Travailleurs en Iran

Coups de fouet pour les ouvriers, coups de fouet pour les artistes en Iran ‎‎‎

19 secpembre 2014
  • Facebook :Facebook
  • Twitter :Twitter
  • Google+ :Google+
  • Envoyer :Mail

Coups de fouet pour les ouvriers, coups de fouet pour les artistes en Iran ‎‎

 

 

Coups de fouet pour les ouvriers, coups de fouet pour les artistes en Iran ‎

 

 

Les lois iraniennes sont basées sur les textes coraniques et divers autres textes prétendument venus ‎de saintetés musulmanes en particuliers les imams chiites dont le premier a vécu entre les années ‎‎600 et 661. Les punitions sont assez barbares: exécutions par pendaison en public, énucléations ‎oculaires, mutilations de mains ou de pieds, lapidations et flagellations. Ces derniers jours, les tribunaux islamiques iraniens ont condamné des ouvriers et des artistes à la ‎prison et aux coups de fouet.‎ ‎ ‎

Quatre ouvriers du complexe pétrochimique Razi, ayant pris part à un mouvement de protestation, ‎ont été condamnés à six mois de prison et 50 coups de fouet chacun. Cette condamnation fait suite ‎à la plainte du patron du complexe pour "trouble à l'ordre" et "menace". Le tribunal islamique a ‎donc suivi à la lettre la plainte patronale en la considérant "absolument avérée"! Il n'y a rien ‎d'étonnant, la justice de classe capitaliste marche à merveille. Les ouvriers qui font grève et ‎manifestent, troublent bien évidemment "l'ordre", empêchent la production et nuisent aux profits ‎faramineux‎.

Mais quelles étaient véritablement les raisons de colère des ouvriers du complexe pétrochimique ‎Razi pour que la justice islamique les frappent à tel point? Ce complexe compte 3000 ouvriers dont ‎‎1850 sont obligés de travailler en CDD. De ce fait, ils doivent travailler plus pour gagner moins ! ‎Leur salaire ne couvre qu'un tiers de leurs besoins les plus immédiats. De plus, leur mince salaire ‎n'est pas payé à temps et plusieurs mois d'arriéré sont en cours. En février dernier, ils ont décidé de ‎se mettre en grève alors que le président de la République islamique était en voyage dans leur ‎région. Cette idée a obligé le patron, accompagné de responsables venant du gouvernement, à faire ‎des promesses qui n'ont pas été tenues. Les ouvriers se remettent en protestation. Les forces de ‎l'ordre arrêtent huit d'entre eux et la justice condamne quatre ouvriers.‎.‎‎

La condamnation des ouvriers du complexe pétrochimique Razi a déjà soulevé une vague ‎d'indignation. Des avocats et d'autres militants ouvriers ont vivement critiqué la condamnation. Un ‎communiqué signé par cinq groupes ouvriers, aussi bien du Nord que du Sud de l'Iran, qualifie la ‎condamnation de leurs collègues "d'insulte insupportable" aux ouvriers. Une fois de plus, le régime ‎et sa justice ont obtenu un effet inverse de ce qu'ils attendaient; au lieu de faire peur, la ‎condamnation des quatre Razi fait multiplier les contestations.‎‎

La seconde condamnation à la prison et aux coups de fouet concerne sept jeunes femmes et ‎hommes qui ont fait un clip vidéo sur la chanson Happy de Pharell Williams. La police des mœurs ‎islamiques les a arrêtés le 9 mai 2014 quand ils ont mis en ligne un clip filmé sur le toit d'une ‎maison. Dans ce clip, les femmes sont sans voiles, maquillées, elles dansent et chantent avec les ‎hommes. Le tribunal islamique a prétendu qu'il ne condamne pas ces jeunes seulement pour le ‎tournage et la mise en ligne du clip mais aussi pour "des relations sexuelles hors mariage" ! Certes, ‎il ne faut pas demandé de preuves à de tels tribunaux, c'est le juge qui décide ! Mise à part Sassan ‎Soleimani qui a été présenté comme le réalisateur du clip et qui a été libéré en payant une lourde ‎caution, les six autres ont été condamné à 91 coups de fout avec sursis et six et douze mois de ‎prison avec sursis. Douze mois de prison avec sursis ont été prononcés contre une femme qui ‎s'appellent Reyhaneh Taravati; la justice islamique accorde une attention particulière aux femmes !‎

La condamnation des jeunes Happy intervient alors qu'après l'annonce de leur arrestation en mai ‎dernier, de nombreux autres clips Happy ont été mis en ligne et cela continue ! Autrement dit là ‎aussi, les responsables judiciaires de l’État islamique iranien ont raté leur coche: les condamnations ‎barbares ne font plus peur‎.