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Solidatiré Socialiste avec les Travailleurs en Iran

Le message de Davood Razavi

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Le message de Davood Razavi adressé à la Soirée Soutien aux travailleurs iraniens Organisée par les syndicats français le 26 mai 2014 à Paris‎ ‎

 

 

 

 

Je souhaiterais observer une minute de silence à la mémoire des travailleurs turcs tombés au travail, ‎afin d'assurer la subsistance financière de leur proche et de leur famille‎.

Je vous remercie infiniment de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer en tant qu'ouvrier et ‎syndicaliste à cette soirée de solidarité. Malheureusement, les autorités iraniennes m'ont empêché ‎d'être présent ce soir à vos côtés. Mon passeport m'a été confisqué et je suis convoqué auprès des ‎services de renseignement et devant le tribunal du régime.‎ ‎

Les pressions exercées par les autorités durant la décennie passée n'ont nullement faibli en intensité ‎‎.‎

Aucun rassemblement n'est toléré en dehors du cadre qui nous est imposé et le moindre témoignage ‎de solidarité est durement réprimé. ‎ ‎‎

Comme vous le savez, Rézah Shahabi, membre du syndicat de Vahed est incarcéré depuis près de 5 ‎ans dans des conditions inhumaines et son état de santé, qui n'a cessé de se dégrader au fil du temps, ‎a aujourd'hui atteint un seuil critique. ‎‎

Shahrokh Zamoni, Mohamad Djarohi, Jafar Azimzadeh, Behnamé Ebraim Zadéh, et les travailleurs ‎dont le seul crime est d'avoir voulu se constituer en syndicat libre et indépendant, purgent ‎actuellement des peines de prison prononcées à titre exemplaire par le régime‎.‎‎

Mais, chers camarades, durant toutes ces années, toutes ces pressions exercées à l'encontre des ‎travailleurs, loin de faire taire la contestation, en ont au contraire entraîné davantage dans la lutte. ‎Aujourd'hui ces derniers ont pris conscience que les seuls remèdes à la misère sont solidarité et ‎unité de classe, et le jour viendra où dans ce pays les syndicats pourront s'exprimer librement. ‎‎

Malgré toutes les tentatives du régime à vouloir mettre un terme à l'inertie du mouvement ouvrier, ‎autant par une répression permanente que par l'établissement récent d'un nombre grandissant de ‎structures aussi artificielles qu'illégitimes aux côtés des institutions ouvrières, véritables syndicats ‎jaunes tels que la maison des travailleurs et les conseils islamiques du travail, les travailleurs, ‎déterminés résistent avec fermeté. Toutes ces institutions qui s'avèrent plus répressives encore que ‎les polices régulières du régime, ont pour but de diviser, démotiver, et d'affaiblir le mouvement ‎ouvrier‎. ‎

En Iran, les médias institutionnels mettent en avant les manifestations et les mouvements de grèves ‎européens pour souligner l'impopularité des régimes occidentaux, tout en niant dans leur propre ‎pays ce même droit de grève et de réunion. Aucune structure n'est autorisée pour dénoncer et ‎combattre l'injustice et la misère. Cela démontre donc avant tout l'hypocrisie si caractéristique que ‎ce régime entretient vis à vis de son propre peuple. ‎ ‎

Je salue les travailleurs pour qui solidarité et fraternité ne connaissent ni distance ni frontière et ‎nous vous demandons, chers camarades, de vous faire l’écho de notre colère et de transmettre notre ‎message à l'OIT afin que cette institution internationale exclut de ses instances la délégation ‎officielle du régime en vue de les remplacer par les représentants réels de la classe ouvrière ‎iranienne. ‎ ‎

Enfin, j'aimerais vous exprimer de nouveau ma gratitude pour m'avoir invité à cette réunion. Bien ‎que l'on m'ait empêché d'y participer, je suis de tout cœur avec vous et vous souhaite toute la ‎réussite dans votre lutte, pour que triomphe notre combat‎ ‎

Davood Razavi ‎

Syndicat de Vahed ‎ ‎

Iran - ‎26 mai 2014 ‎ ‎