Le chiffre paraît hallucinant. Depuis le début de l’année 2020, plus de 131 personnes ont été pendues en Iran. Selon le régime iranien la plupart auraient...
La lettre des syndicats français à H. Rouhani, Président de la République Islamique d’Iran
Paris, le 7 mai 2019
Monsieur H. Rouhani, Président de la République Islamique d’Iran,
Le mercredi 1er mai 2019, lors d’un rassemblement pacifique devant le parlement iranien, une quarantaine de manifestants (travailleurs, étudiants, enseignants, écrivains, …) ont été tabassés et arrêtés par les forces de l’ordre. Ils ont été conduits dans les différentes prisons, dont celle d'Evin. Depuis, une grande partie de ces manifestants ont été relâchés, souvent sous caution.
Parmi les interpellés, figuraient sept membres du « Syndicat des travailleurs du transport de Téhéran et sa banlieue, Vahed » dont quatre ont été libérés sous caution le 5 mai. Mais des enseignants, des écrivains et trois syndicalistes (Reza Shahabi, Hassan Saïdi et Seyed Rassoul Taleb Moghaddam), sont toujours emprisonnés et sous pression juridique et sécuritaire...
Inondations massives en Iran : une gestion catastrophique, des sanctions internationales inhumaines
Quelques 10 millions de personnes sont affectées par les inondations dévastatrices qui sévissent dans trois quarts des provinces iraniennes. Deux millions sont gravement touchées, 500.000 déplacées, dont la moitié sont des enfants. Selon les autorités, on compte, à ce jour, au moins 76 morts, 200 000 maisons détruites, 14 000 km de routes endommagées, des centaines de ponts détruits, des champs dévastés. Mais il en est peu question parce que les autorités iraniennes essaient de cacher leur incompétence, mais aussi que l’Iran est isolé diplomatiquement. L’aide internationale est d’autant plus dérisoire que la plupart des gouvernements respectent les sanctions imposées par Trump.
Iran : la République islamique au bord du précipice
À son quarantième anniversaire (11 février 1979), la République Islamique d’Iran s’enfonce dans une crise économique, sociale et politique profonde et sans précédent. Le régime des ayatollahs, comme toujours, tente de présenter les puissances impérialistes et surtout les Etats-unien ("le grand Satan") et son embargo économique contre l’Iran comme responsables de la grave crise actuelle. Mais, cette posture anti impérialiste du régime ne trompe plus personne en Iran : elle ne peut plus dissimuler l’entière responsabilité de ce régime réactionnaire et corrompu et de ses politiques économiques et sociales anti populaires dans la grave crise qui frappe le pays. Ce sont bien les conséquences désastreuses de ces politiques qui condamnent plusieurs dizaines de millions d’Iranien.nes à la pauvreté et à la misère. La gravité de la crise économique et sociale actuelle et ses caractères structurels sont fortement liés au fondement profondément réactionnaire et anti démocratique de la République islamique et de ses politiques économique et sociale menées depuis 1979, dont nous allons sommairement analyser ses traits essentiels, dans la suite de cet article...
31 Mars 2019
Luttes et répression sévère sur fond de crise économique et sociale
Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes a déjà eu l’occasion de transmettre des informations et des appels à soutien concernant les travailleurs et travailleuses d’Iran. Nous reprenons ici le "bulletin d’actualités Iran" réalisé par 5 organisations syndicales françaises, en lien avec des camarades…
Bulletin d’actualités Iran
informations et des appels à soutien des travailleurs et travailleuses d’Iran
N° 1, Mars 2019
Luttes et répression sévère sur fond de crise économique et sociale
La situation économique pèse lourdement sur les salarié•es et en particulier les ouvrier•ères. Le 19 mars 2019, le « Conseil suprême du Travail » a fixé le salaire minimal à 15 160 000 Rials (équivalent de 102,40 euros), ce qui reste très inférieur au seuil de pauvreté…
Publié: 3/4/2019
Nasrin Sotoudeh, avocate iranienne spécialiste des droits humains incarcérée, encourt jusqu’à 34 ans de prison et 148 coups de fouet, à l’issue de deux procès manifestement iniques. Les accusations portées contre elle découlent uniquement de son travail pacifique en faveur des droits humains : elle a notamment défendu des femmes ayant contesté les lois abusives obligeant à porter le voile (hijab) en Iran et s’oppose ouvertement à la peine de mort...
PASSEZ À L’ACTION : ENVOYEZ UN APPEL EN UTILISANT VOS PROPRES MOTS OU EN VOUS INSPIRANT DU MODÈLE DE LETTRE CI-DESSOUS
Demandez la libération de Nasrin Sotoudeh : signez la pétition !
12 mars 2019
Nasrin Sotoudeh, avocate, iranienne, défenseure des droits de l’homme encourt une nouvelle condamnation à une peine de 33 ans de prison et 148 coups de fouet.
Elle a reçu en 2012 le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit. Libérée en 2013 après plusieurs années de détention, elle est à nouveau incarcérée depuis le 13 juin 2018, pour s’être opposée publiquement au port obligatoire du voile et avoir pris la défense dans les médias de l’une de ses clientes qui avait ôté son foulard en public.
Le Conseil national des barreaux est très inquiet de cette situation et est convaincu que la nouvelle condamnation de Maître Nasrin Sotoudeh est liée à ses seules activités qui relèvent exclusivement de son exercice professionnel.
Avec l’appui de l’Observatoire international des avocats en danger, nous dénonçons le châtiment indigne auquel elle vient d’être condamnée et saisissons le président de la République Emmanuel Macron afin d'exiger sa libération.
Iran, révolutions et contre-révolutions
L’État iranien commémore à sa façon l’arrivée au pouvoir des mollahs en février 1979. Quant à la presse internationale, elle présente l’épisode comme le début d’une ère de souffrances pour l’Iran succédant au pouvoir éclairé du Shah. Il n’y a pas de doute : le régime iranien actuel est bien un régime d’oppression et de corruption sous des dehors religieux. Mais l’histoire n’a pas commencé en 1979.
Tout le 20e siècle est marqué, en Iran, par des luttes populaires souvent brisées par la répression. En 1951, suite à la multiplication des grèves, le Shah est obligé de nommer comme Premier ministre le dirigeant nationaliste Mossadegh. Celui-ci nationalise le pétrole, déchaînant l’enthousiasme populaire. La CIA organise un coup d’État en 1953. La répression contre la gauche est impitoyable. En 1964, l’ayatollah Khomeiny est exilé mais ses disciples continuent à agir clandestinement. Ils puisent leur forces dans la petite-bourgeoisie traditionnelle (le bazar) qui se sent marginalisée par le Shah...
Communiqué commun
Paris, le 31 janvier 2019
Répression inquiétante à l’encontre des travailleurs et des syndicalistes iraniens
L’aggravation de la situation générale des salariés iraniens les a conduits à entreprendre, depuis plusieurs semaines, des campagnes de protestations et de revendications Ils exigent une amélioration de leurs conditions de travail et de vie, et veulent en finir avec les salaires trop bas et le non-paiement de ceux-ci durant des mois. Les mobilisations les plus significatives sont les grèves des travailleurs de la sucrerie de Haft-Tapé et de l’Aciérie d’Ahvaz, situées au sud du pays, qui sont soutenues par toute la population...
Iran : Esmail Bakhshi et Sepideh Gholian arrêtés à nouveau
24 janvier 2019
Le dimanche soir 20 janvier, Esmail Bakhshi et Sepideh Gholian ont été arrêtés à nouveau. Les forces de sécurité ont perquisitionné les logements des deux militants avant de les arrêtés. Le frère de Sepideh Gholian a également été arrêté pour s’être interposé à l’arrestation de sa sœur.
Esmail Bakhshi, représentant des travailleurs de Haft Tapeh Sugarcane, a été incarcéré et torturé pendant près d’un mois (du 18 novembre au 10 décembre 2018) pour avoir mené un mouvement de grève à l’usine Sugarcane (voir nos articles ici et ici). Sepideh Gholian, une étudiante, journaliste et militante des droits sociaux avait également été arrêtée le 18 novembre pour son soutien aux grévistes. Elle sera libérée le 18 décembre et dénoncera les tortures subites durant son incarcération. À sa libération, Esmail Bakhshi avait publié un communiqué invitant le ministre des Renseignements à participer à un débat télévisé en direct au sujet de la torture qu’il avait subie pendant son incarcération...
La lettre du Réseau syndical international de solidarité et de luttes à Ali Khamenei, le Guide suprême de la République Islamique d’Iran
25 juillet 2019
Monsieur le Guide suprême,
Deux mois après le rassemblement pacifique tenu le 1er mai 2019 à Téhéran, en face du Parlement iranien, la pression exercée sur les personnes arrêtées ne cesse de s'intensifier.
Parmi la cinquantaine de manifestant.es arrêté.es, la plupart de celles et ceux qui ont été provisoirement libéré.es sous caution, sont convoqué.es devant le tribunal et subissent des pressions permanentes.
Les militantes iraniennes des droits des salarié.es Anisha Assadolahi, Atefeh Rangriz et Neda Naji ainsi que le journaliste iranien Marzieh Amiri ont été arbitrairement détenues pendant des semaines sans être autorisées à consulter un avocat …
La lettre des syndicats français à Ali Khamenei, le Guide suprême de la République Islamique d’Iran
Le 23 juillet 2019
Monsieur le Guide suprême,
Deux mois après le rassemblement pacifique du 1er mai devant le parlement de Téhéran, la pression sur les personnes arrêté•es ne cesse de s'accroître.
Parmi la cinquantaine de manifestant.es arrêté.es, la plupart de celles et ceux qui ont été provisoirement libéré.es sous caution sont convoqué.es devant le tribunal et subissent des pressions.
La procédure d’interrogatoire d’Atefeh Rang-Raz, Néda Naji, Marzieh Amiri et Anisha Asadullahi, a pris fin il y a plus d'un mois. Ces personnes devraient donc être libéré.es, conformément à la loi et à la procédure judiciaire en vigueur. Mais malheureusement elles sont toujours en prison. Mme Néda Naji a été transférée à l’hôpital de la prison à cause de coups et blessures qu’elle a reçues sous la torture. ...
Voyage de Reza Shahabi en France en 2019
A l’invitation de la CGT, Reza Shahabi, membre du conseil de l’administration du « syndicat des travailleurs de la régie du transport de Téhéran et sa banlieue, Vahed » a pu participer au 52ème congrès de la CGT à Dijon, France (mai 2019). Il avait été seulement libéré la veille de son voyage, à la suite de son arrestation en raison de la célébration de 1er Mai à la capitale iraniennes...
Motion urgente sur la liberté et la protection des syndicalistes iraniens
Par : 14ème Congrès de la Confédération Européenne des Syndicats, en allemande, anglais, français, Italie
CCOO, CDLS, CGIL, CGT, CISL, CFDT, CSDL, DGB, UIL
Le 14ème Congrès de la Confédération Européenne des Syndicats condamne fermement la répression des manifestations du 1er mai en Iran, la violence perpétrée par la police à l’encontre de la population, l’arrestation et la détention de dizaines et de dizaines de représentants de syndicats indépendants iraniens...
L'intervention de Reza Shahabi à l'assemblé préparatoire du 10ème congrès du SNUipp-FSU
Reza Shahabi au pré congrès du SNUipp-FSU
Reza Shahabi a assisté à l'assemblé préparatoire du congrès de la Fédération Syndicale Unifiée (FSU- France) le 15 mai 2019 au siège du syndicat à Paris. Bernadette Groison, secrétaire générale du syndicat a d'abord présenté Reza Shahabi à l'assemblé...
Paris – La rencontre de Reza Shahabi avec les responsables de l'Union Syndicale Solidaires
Reza Shahabi, en passage en France à l'occasion du 52ème congrès de la CGT, a rencontrés, le 17 mai 2019, les responsables du syndicat Solidaires : Stéphane Enjalran, Secrétaire National de l'Union Syndicale Solidaires et Hakim Baya, responsable du SUD Santé-sociaux et Solidaires...
Déclaration du soutien de plus de 50 syndicats
Le mercredi 1er mai 2019, lors d’un rassemblement pacifique devant le parlement iranien, une quarantaine de manifestants (travailleurs, étudiants, enseignants, journalistes, … ont été brutalisés et arrêtés par les forces de l’ordre. Ils ont été conduits dans les différentes prisons, dont celle d’Evin à Téhéran. Depuis, une grande partie parmi eux ont été relâchés, souvent sous des lourdes cautions financières...
Reza Shahabi au 52ème Congrès du syndicat CGT
Reza Shahabi au 52ème Congrès du syndicat CGT
Emprisonné 6 ans et demi pour activité syndicale, et ensuite licencié, Reza Shahabi, était de passage à Paris sur l’invitation de la CGT pour le 52ème Congrès du syndicat. Reza, 46 ans, est conducteur d'autobus et Responsable du syndicat indépendant VAHED (Régie des transports en commun de Téhéran et sa banlieue). Ce militant reste très déterminé à faire valoir les droits des salariés de son pays et revient sur les difficultés d’exercer une pression nationale ou internationale sur le régime iranien.
La lettre des syndicats français à H. Rouhani, Président de la République Islamique d’Iran
Paris, le 7 mai 2019
Monsieur H. Rouhani, Président de la République Islamique d’Iran,
Le mercredi 1er mai 2019, lors d’un rassemblement pacifique devant le parlement iranien, une quarantaine de manifestants (travailleurs, étudiants, enseignants, écrivains, …) ont été tabassés et arrêtés par les forces de l’ordre. Ils ont été conduits dans les différentes prisons, dont celle d'Evin. Depuis, une grande partie de ces manifestants ont été relâchés, souvent sous caution.
Parmi les interpellés, figuraient sept membres du « Syndicat des travailleurs du transport de Téhéran et sa banlieue, Vahed » dont quatre ont été libérés sous caution le 5 mai. Mais des enseignants, des écrivains et trois syndicalistes (Reza Shahabi, Hassan Saïdi et Seyed Rassoul Taleb Moghaddam), sont toujours emprisonnés et sous pression juridique et sécuritaire...
Inondations massives en Iran : une gestion catastrophique, des sanctions internationales inhumaines
Quelques 10 millions de personnes sont affectées par les inondations dévastatrices qui sévissent dans trois quarts des provinces iraniennes. Deux millions sont gravement touchées, 500.000 déplacées, dont la moitié sont des enfants. Selon les autorités, on compte, à ce jour, au moins 76 morts, 200 000 maisons détruites, 14 000 km de routes endommagées, des centaines de ponts détruits, des champs dévastés. Mais il en est peu question parce que les autorités iraniennes essaient de cacher leur incompétence, mais aussi que l’Iran est isolé diplomatiquement. L’aide internationale est d’autant plus dérisoire que la plupart des gouvernements respectent les sanctions imposées par Trump.
Iran : la République islamique au bord du précipice
À son quarantième anniversaire (11 février 1979), la République Islamique d’Iran s’enfonce dans une crise économique, sociale et politique profonde et sans précédent. Le régime des ayatollahs, comme toujours, tente de présenter les puissances impérialistes et surtout les Etats-unien ("le grand Satan") et son embargo économique contre l’Iran comme responsables de la grave crise actuelle. Mais, cette posture anti impérialiste du régime ne trompe plus personne en Iran : elle ne peut plus dissimuler l’entière responsabilité de ce régime réactionnaire et corrompu et de ses politiques économiques et sociales anti populaires dans la grave crise qui frappe le pays. Ce sont bien les conséquences désastreuses de ces politiques qui condamnent plusieurs dizaines de millions d’Iranien.nes à la pauvreté et à la misère. La gravité de la crise économique et sociale actuelle et ses caractères structurels sont fortement liés au fondement profondément réactionnaire et anti démocratique de la République islamique et de ses politiques économique et sociale menées depuis 1979, dont nous allons sommairement analyser ses traits essentiels, dans la suite de cet article...
31 Mars 2019
Luttes et répression sévère sur fond de crise économique et sociale
Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes a déjà eu l’occasion de transmettre des informations et des appels à soutien concernant les travailleurs et travailleuses d’Iran. Nous reprenons ici le "bulletin d’actualités Iran" réalisé par 5 organisations syndicales françaises, en lien avec des camarades…
Bulletin d’actualités Iran
informations et des appels à soutien des travailleurs et travailleuses d’Iran
N° 1, Mars 2019
Luttes et répression sévère sur fond de crise économique et sociale
La situation économique pèse lourdement sur les salarié•es et en particulier les ouvrier•ères. Le 19 mars 2019, le « Conseil suprême du Travail » a fixé le salaire minimal à 15 160 000 Rials (équivalent de 102,40 euros), ce qui reste très inférieur au seuil de pauvreté…
Publié: 3/4/2019
Nasrin Sotoudeh, avocate iranienne spécialiste des droits humains incarcérée, encourt jusqu’à 34 ans de prison et 148 coups de fouet, à l’issue de deux procès manifestement iniques. Les accusations portées contre elle découlent uniquement de son travail pacifique en faveur des droits humains : elle a notamment défendu des femmes ayant contesté les lois abusives obligeant à porter le voile (hijab) en Iran et s’oppose ouvertement à la peine de mort...
PASSEZ À L’ACTION : ENVOYEZ UN APPEL EN UTILISANT VOS PROPRES MOTS OU EN VOUS INSPIRANT DU MODÈLE DE LETTRE CI-DESSOUS
Demandez la libération de Nasrin Sotoudeh : signez la pétition !
12 mars 2019
Nasrin Sotoudeh, avocate, iranienne, défenseure des droits de l’homme encourt une nouvelle condamnation à une peine de 33 ans de prison et 148 coups de fouet.
Elle a reçu en 2012 le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit. Libérée en 2013 après plusieurs années de détention, elle est à nouveau incarcérée depuis le 13 juin 2018, pour s’être opposée publiquement au port obligatoire du voile et avoir pris la défense dans les médias de l’une de ses clientes qui avait ôté son foulard en public.
Le Conseil national des barreaux est très inquiet de cette situation et est convaincu que la nouvelle condamnation de Maître Nasrin Sotoudeh est liée à ses seules activités qui relèvent exclusivement de son exercice professionnel.
Avec l’appui de l’Observatoire international des avocats en danger, nous dénonçons le châtiment indigne auquel elle vient d’être condamnée et saisissons le président de la République Emmanuel Macron afin d'exiger sa libération.
Iran, révolutions et contre-révolutions
L’État iranien commémore à sa façon l’arrivée au pouvoir des mollahs en février 1979. Quant à la presse internationale, elle présente l’épisode comme le début d’une ère de souffrances pour l’Iran succédant au pouvoir éclairé du Shah. Il n’y a pas de doute : le régime iranien actuel est bien un régime d’oppression et de corruption sous des dehors religieux. Mais l’histoire n’a pas commencé en 1979.
Tout le 20e siècle est marqué, en Iran, par des luttes populaires souvent brisées par la répression. En 1951, suite à la multiplication des grèves, le Shah est obligé de nommer comme Premier ministre le dirigeant nationaliste Mossadegh. Celui-ci nationalise le pétrole, déchaînant l’enthousiasme populaire. La CIA organise un coup d’État en 1953. La répression contre la gauche est impitoyable. En 1964, l’ayatollah Khomeiny est exilé mais ses disciples continuent à agir clandestinement. Ils puisent leur forces dans la petite-bourgeoisie traditionnelle (le bazar) qui se sent marginalisée par le Shah...
Communiqué commun
Paris, le 31 janvier 2019
Répression inquiétante à l’encontre des travailleurs et des syndicalistes iraniens
L’aggravation de la situation générale des salariés iraniens les a conduits à entreprendre, depuis plusieurs semaines, des campagnes de protestations et de revendications Ils exigent une amélioration de leurs conditions de travail et de vie, et veulent en finir avec les salaires trop bas et le non-paiement de ceux-ci durant des mois. Les mobilisations les plus significatives sont les grèves des travailleurs de la sucrerie de Haft-Tapé et de l’Aciérie d’Ahvaz, situées au sud du pays, qui sont soutenues par toute la population...
Iran : Esmail Bakhshi et Sepideh Gholian arrêtés à nouveau
24 janvier 2019
Le dimanche soir 20 janvier, Esmail Bakhshi et Sepideh Gholian ont été arrêtés à nouveau. Les forces de sécurité ont perquisitionné les logements des deux militants avant de les arrêtés. Le frère de Sepideh Gholian a également été arrêté pour s’être interposé à l’arrestation de sa sœur.
Esmail Bakhshi, représentant des travailleurs de Haft Tapeh Sugarcane, a été incarcéré et torturé pendant près d’un mois (du 18 novembre au 10 décembre 2018) pour avoir mené un mouvement de grève à l’usine Sugarcane (voir nos articles ici et ici). Sepideh Gholian, une étudiante, journaliste et militante des droits sociaux avait également été arrêtée le 18 novembre pour son soutien aux grévistes. Elle sera libérée le 18 décembre et dénoncera les tortures subites durant son incarcération. À sa libération, Esmail Bakhshi avait publié un communiqué invitant le ministre des Renseignements à participer à un débat télévisé en direct au sujet de la torture qu’il avait subie pendant son incarcération...
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